Hello à tous ! Cet article est une critique du film « Papa was not a rolling stone » mais aussi l‘histoire de ma vie. Cela fait bientôt 4 ans que je tiens ce blog et je tenais à vous faire partager l’envers du décor de ce blog, c’est à dire ma vie personnelle car rien n’est tout beau tout rose.

Je commence par la critique du film.

Synopsis (bon j’ai repris celle d’allociné)  

Dans les années 80, Stéphanie grandit à La Courneuve auprès d’une mère absente et d’un beau-père brutal. Très vite, elle décide de se sortir de son quotidien morose. Grâce à l’amour de sa grand-mère, à ses lectures, sa passion pour la danse et pour Jean-Jacques Goldman, elle se débat dans cette cité colorée où l’amitié est primordiale. Un jour, elle le sait, Stéphanie quittera la cité pour mener la vie dont elle a toujours rêvé. Le film raconte l’histoire de cet envol.
Un film inspiré du livre autobiographique de la réalisatrice Sylvie Ohayon.

Je vous laisse découvrir la bande annonce ci-dessus.

Qu’en ai-je pensé du film?

Tout au long du film, j’ai trouvé que l’actrice principale était courageuse, ambitieuse et impuissante malgré elle. Elle se retrouve dans une petite bulle où elle aimerait en sortir mais fautes de moyens, elle doit travailler plus dur que les autres pour arriver à ses fins. Cela paraît épuisant quand son père violent ne l’encourage pas ni la conseillère d’orientation qui se fout d’elle et qu’au final elle trouvera toujours un moyen pour résoudre ses problèmes. Cette barrière entre la banlieue et Paris n’est pas impossible à franchir mais il faut avoir de l’envie et de l’ambition. Durant la projection, j’ai ris, j’ai eu les larmes aux yeux et je me suis reconnue dans le personnage même si le film peut être maladroit quelques fois…

Pourquoi me suis-je reconnue à travers ce personnage?

Tout d’abord, je viens aussi de la Courneuve et puis où j’y vis actuellement. J’ai passé toute ma jeunesse dans cette banlieue depuis l’époque de la tecktonik, j’ai découvert Paris cette belle ville lumière. J’ai commencé à me balader à Châtelet et y faire les magasins. J’ai vu qu’il y avait tellement de belles choses à voir sur Paris et que le décor changeait énormément de la Courneuve.

Lorsque j’ai commencé à passer du temps sur Paris, j’étais au collège en 4ème exactement pour des petits événements comme la fête de la musique ou la fête nationale avec des amis ou des balades sur les quais de Seine. Ensuite arrivée, au lycée j’ai rencontré mon premier grand amour où on passait nos heures perdues sur Paris après les cours et contrairement à Stéphanie je n’avais pas d’ambition car j’étais bien trop amoureuse…

Suite à notre rupture, je suis tombée dans la dépression, je n’allais donc plus en cours et je pensais encore moins à mon avenir. Pendant ce temps, j’ouvre un blog quand même parce que j’ai de l’inspiration et que je veux faire découvrir mon style à travers le monde ainsi que échanger avec les personnes intéressées par la mode aussi. Chose que je ne pouvais pas faire à la Courneuve car on me regardait bizarrement ici.

Je devais passer mon bac ES et mes moyennes étaient catastrophiques que j’étais persuadée de ne pas avoir mon bac. Mais avec du courage et de l’envie, j’ai fini par l’avoir avec 10.00 (pile poil je sais ) et les portes de la fac m’étaient donc ouvertes sauf que ce que l’on me proposait ne me plaisait pas car par exemple j’avais fais une licence anglaise-espagnole mais cela ne m’avait pas plue et j’ai fini par travailler au Macdo. Bref, j’en ai eu marre après 6 mois de travail je me casse en Californie pour prendre l’air et voir autre chose. Je rencontre donc mon oncle qui m’encourage à travailler, à faire des études et à me battre pour avoir ce que je veux. La question est?

Qu’est-ce que je veux faire de ma vie?  Je cherche, je cherche, je cherche sur internet et je me rends compte que tout ce que je faisais c’était passé ma vie sur l’ordinateur et m’occuper de mon blog. Je voulais donc développer mon petit blog par mes soins et c’est là que je recherche une école de multimédia. Retour sur les traces de l’école, je suis épanouie et je galère quand même un peu mais tout va bien, je trouve un stage de fin d’année d’une durée de 6 mois et pour continuer mes études je dois trouver une alternance d’une durée de 2 ans. Je passe des entretiens mais pas assez et pas dans le domaine que je veux . Je voulais faire de l’intégration (code) mais  je n’ai pas assez de compétences donc j’abandonne… Et puis non merci, je ne paierai plus une école à 7000 euros surtout pour deux jours de cours par semaine pour continuer mes études ! Surtout qu’il doit y avoir 1 euros sur mon compte. Donc on fait quoi? Rien, pas d’argent donc pas d’école…Je suis donc dans la merde !

Un jour, on me propose un stage en tant que Community Manager à Munich pour la boîte Stylight, et j’accepte sans hésiter car c’est mieux que de rien faire ! Je pars sans économie, sans rien mais je pars quand même. J’avais cette volonté de réussir et de me dire que je reviendrais avec plus d’expérience quitte à mourir de faim car je vous jure des fois je ne mangeais pas car je n’avais plus de sous. Je n’avais même pas internet et oui une blogueuse sans internet c’est la fin du monde mais je passais des heures au travail pour pouvoir poster ou communiquer avec mes proches dès que je pouvais. Je me sentais vraiment seule car je vous avoue que même si c’est virtuel, ça nous fait passer le temps et au final je sortais beaucoup pour éviter de me sentir seule. Héhé, j’ai tenu 7 mois sans internet chez moi.  Mais après tout, j‘ai quand même passé un agréable moment à Munich grâce à Marine (qui m’a photographiée) et Anna et surtout je ne regrette rien !

Je reviens donc en France après 7 mois, je suis ultra contente et je retrouve mes traces. Je me dis que je vais retourner dans mon école dans laquelle j’ai passé ma première année et dont j’avais payé 7000 euros donc pas question que j’abandonne surtout que ma mère est femme de ménage et qu’elle s’est tuée pour m’offrir cette formation. Donc je passe des entretiens et tout va bien sauf qu’il m’arrive toujours des obstacles comme trouver un contrat d’un an mais qu’il faut un minimum un contrat de 2 ans ou bien il y a plus de place pour un contrat d’apprentissage donc je reconvertie en contrat pro et ça ne marche pas car la durée du contrat ne passe pas toujours pas ! Même quand je résous aux problèmes, il y’en a toujours ! Et là, je ne désespère par mais j’ai l’impression qu’on ne facilitera jamais la vie et pour me soutenir moralement je me dis qu’il y a toujours pire que moi et que je ne peux pas me plaindre. Mais voilà, je travaille dur pour réussir et ces barrières qui m’empêchent de réussir me poussent limite dans la dépression et me pourrissent la vie.  Comment faire partie de la société? Si on impose tellement de choses pour même pouvoir étudier ! J’ai juste envie de chialer comme une grosse merde mais vous savez quoi sans ce blog sans vous, sans les compagnies, auxquelles j’ai pu travailler, j’aurai été plus dans la merde, j’aurai eu encore moins confiance en moi et puis j’ai pu à faire quelque chose de ma vie.

J’ai tenu le coup grâce à cette plateforme auquel j’ai pu m’exprimer sans limites. On a eu beau me dénigrer, me dire Rosa l’école c’est important, trouves toi un travail et blablabla, je n’ai jamais contredit et pourtant, vous êtes bien gentils mais tout ce que je fais c’est d’essayer de rentrer dans cette société mais les conditions font qu’on m’en empêche d’étudier et de travailler.

Ma vie n’est vraiment pas un kiwi, j’ai une mère qui parle à peine français qui ne comprend rien à ce que je fais et qui ne sait pas ce qu’est un blog, un père aussi violent que je déteste et des soeurs et petit frères que j’aime et que je veux absolument protéger. J’aimerais tellement sortir de cette banlieue ou bien améliorer mes conditions de vies simplement pour que ma famille vive mieux et non dans la peur. Ce n’est pas facile comme situation lorsque tu dois tout le temps te débrouiller seule sans que personne ne t’aide.

La Courneuve, c’est la ville où j’ai grandit bien sûr mais je ne peux pas m’habiller comme je veux sans que l’on me regarde comme si j’étais une pute ou que quelqu’un se fasse agresser sachant qu’on est tous dans la même galère. Enfin, on est pas tous comme ça mais que cela nous arrive, on en devient parano et traumatisé.

Au final ce blog m’a quand même sauvée de ces chagrins que j’ai pu enduré et partager ces délires de la mode qui nous font oublier un instant nos soucis mais aussi mes amis qui sont là pour moi. Le lycée n’a pas non plus aidé dans l’orientation et tout ce que l’on nous proposait c’était des matières générales comme les langues, l’économie, l’histoire, la science… On nous ouvre pas assez les portes pour découvrir les belles choses que l’on peut accomplir. Il faut savoir se débrouiller malgré les obstacles que l’on peut rencontrer. Dans ma tête, je me dis : « Même si tu penses que le monde est contre toi, fonces ! Il y a toujours une solution ! »

« Fix it » comme dirait Olivia Pope.

Je ne suis pas une bonne rédactrice mais vous m’avez donnée la chance de m’exprimer sans que l’on me critique et vous m’encouragez dans ce que je fais. J’ai commencé ce blog parce que mon ex avait rompu avec moi et que j’étais une sans amie et maintenant je tiens debout et je découvre les plaisirs de la vie grâce à vous ! En plus de ça, les marques auxquelles j’ai pu travailler et collaborer m’ont faites confiance alors que je me disais ; mais Rosa t’es personne, t’es une banlieusarde qui sort de nulle part et bah non ! On s’intéresse quand même à toi ! Je peux vous dire que je suis moi même impressionnée et que je ne réalise pas parfois. Pourquoi? Etant plus jeune, on adorait tous une marque en particulier et de se dire qu’aujourd’hui on travaille ensemble. Je m’inspire vraiment des streetstyle, des célébrités et des modeuses et c’est qui crée mon style chaque jour. On échange sans cesse, on communique inconsciemment notre façon de voir les choses et c’est ce qui fait de la mode, un art de vivre. Ce blog m’a apportée que du bon et vous faites partie de la société donc les barrières n’existent pas.

Je raconte pour la première fois une partie de ma vie mais j’ai eu ce sentiments de vouloir m’exprimer car je sais très bien que je peux partager ça avec vous et que cela est aussi un bon moyen de me connaître un peu plus.